Pourquoi je poste ENCORE et TOUJOURS des questions ? L'exemple vient d'en haut paraît-il. Quand je ne sais pas, je demande. Ce blog est là pour référencer les questions que je pose sur ma ville, Paris, mon Pays, la France, l'Europe dont fait partie mon pays, le Monde, notre seul à tous. Les questions pourront être gentilles, amicales, acides ou caustiques, c'est juste pour comprendre. Et bien évidemment, ces questions appellent des réponses, les vôtres Alors n'hésitez pas une seule seconde.

11 octobre 2012

Deux anecdotes catholiques contradictoires

A tous,

Je viens vous narrer ici deux évènements liés à la religion catholique. Le premier concerne l'enterrement de mon père, le second, la messe en son honneur, dite une dizaine de jours plus tard.

La première messe :

Lors de la préparation, le prêtre voit ma soeur et mon frère avec leur conjoint respectif, le prêtre se retourne vers moi et me demande :

"Vous viendrez seul ?"

"Non, non, Marc arrive demain matin."

Précision, le prêtre, qui demande à être appelé Jojo, a environ 50 ans, tutoie tout le monde et ne porte aucun signe religieux. Vous le rencontrez dans la rue, vous ne pouvez pas savoir qu'il est prêtre.

Il esquisse un sourire et il passe à la suite de la préparation. Une grenouille de bénitier présente, elle, nous a fait une descente d'organes à ce moment là... Comment avais-je pu oser ???

Le jour de la cérémonie, étant l'aîné, je suis dans la première voiture avec ma belle-mère et mon mari. A la descente de la voiture, le prêtre vient me voir en premier et me pose une question, une seule :

"Où est Marc ?"

Un peu surpris et inquiet de la suite, je lui indique qu'il est derrière, légèrement en retrait. Il me dit :

"Non, non, il doit être devant,
à vos côtés."

Et s'adressant directement à Marc :

"Maintenant, c'est à vous de le soutenir."

En fin de journée, Marc me rapporte qu'il lui a dit au moins 10 qu'il devait maintenant me soutenir.

La seconde messe, elle, est beaucoup moins flatteuse, voir affligeante. Cela s'est passé dimanche dernier. 

Deux messes en deux semaines, ça commence à faire beaucoup mais je me dois d'y aller.

L'église est toute petite, à peine 100 m², nous devons être une petite cinquantaine. Si l'on retire la famille et les amis, il n'y avait pas plus d'une quinzaine de personnes, principalement des femmes, avec une moyenne d'âge dépassant allègrement les 65 ans.

Le prêtre, 70 ans, peut-être un peu plus, l'air autoritaire, le regard "agressif" semble complètement investi par sa "mission". Il est accompagné d'un enfant de choeur (le pauvre petit, on voyait bien que tout n'était pas bien connecté dans son cerveau), habillé en survêtement. Je me dis :


"Tiens, dans un souci de modernité,
il s'habille en Nike plutôt qu'en aube..."

Je suis assis à côté de mon mari au troisième rang, sur des chaises très inconfortables et près d'un pilier qui s'évertue à me couvrir de poussière blanche... Étant toujours cohérent avec moi-même, je suis tout en noir. Je suis accessoirement le plus grand de l'assemblée (et cela a son importance pour la suite, car on ne pouvait pas me louper).

Arrive la première lecture, un texte de la genèse... Le prêtre se lance :

"Dieu créa l'homme..."

Bon, étant Darwinien, je me dis :


"S'il le croit, pourquoi pas..."

Je pensais qu'il parlait de l'homme avec un grand "H"... Mais non, la suite me confirmera qu'il parlait de l'homme avec une bite et des couilles...

Et de poursuivre :

"Afin de l'aider, Dieu créa les animaux..."

Bon, s'il le dit... Perso, je ne vois pas du tout le coup qui va venir...

Et d'ajouter :

"Et comme cela ne marchait pas avec les animaux,
il créa la femme..."

Stupeur et tremblement oserais-je...

Il se lance dans une explication de texte et nous explique qu'il date de 10 siècles avant la naissance du Christ et de confirmer que la femme n'est là que pour aider l'homme et devait s'unir dans le mariage afin de ne faire qu'un. En clair, il prend tout au premier degré...

En 2012, dans cette église de province, personne ne bouge, tout le monde accepte ce précepte, sachant que l'assemblée est majoritairement composée de femmes :
"La femme est en-dessous de l'animal..."

En moi-même, je me dis :

"Heureusement que les hommes préhistoriques
ne nous ont pas laissé d'écrits religieux,
imaginez une seconde ce que
nous pourrions entendre aujourd'hui..."

Il poursuit la cérémonie et arrive le moment du sermon. Bon, comme d'habitude, de jolies leçons de morale dite chrétienne sachant pertinemment que les personnes présentes feront sûrement l'inverse dès la messe terminée.

Tout d'un coup j'entends :

"Et surtout, soyons vigilants sur ces nouvelles lois
qui vont déstructurer la famille..."

Je me donne une grande claque sur la cuisse afin de vérifier que je ne rêvais pas (tout le monde l'a entendu), je me retourne vers Marc et lui dit :

"On se casse !!!
Là c'est trop !!!"

"Moi aussi, j'ai envie de partir mais là,
on ne peut pas,
nous sommes là pour ton père..."

Ma colère est immense et je me retiens vraiment de faire un scandale.

Cette mascarade s'achève enfin et je sors prendre l'air. Il est bien évident que pendant toute la cérémonie, je ne me suis jamais signé, n'ai jamais chanté le moindre texte et encore moins communié.

Habituellement, le prêtre est à la sortie pour dire au revoir aux paroissiens. Et bien là, personne. Ce charmant prêtre apparemment très courageux est sorti par la porte de derrière, nous ne l'avons jamais revu. Je me demande bien pourquoi il a fait ça... S'attendait-il à une réaction de ma part ? Je crois qu'il a eu raison car je ne l'aurais surement pas loupé, c'est sûr.

Dernier évènement lié à cette messe absurde : à la sortie, une femme d'un certain âge vient me voir pour me dire bonjour, je la reconnais, j'ai fait du cheval chez elle étant plus jeune. Échange de politesses et, soudainement, elle se retourne vers mon mari et lui dit :

"Au fait, j'ai eu votre fils au catéchisme..."

Interloqué, je lui dis que ce n'est surement pas possible car c'est mon "ami" (je me suis gardé d'utiliser le mot "mari" afin de ne pas la choquer plus...) Dans la seconde qui a suivi, elle était dans sa voiture, partie... Sans un au revoir évidemment...

Voici donc deux messes avec deux "serviteurs du Christ" diamétralement opposés.

Alors, maintenant quelques questions :

"Comment, dans une religion aussi codifiée,
aussi empêtrée dans des rituels anachroniques,
peut-il y avoir un tel écart de discours et de pensées ???"

"Mesdames,
ça vous fait quoi de n'être rien aux yeux
de n'importe quelle religion ?"

"On fait tout un plat des Talibans
et autres extrémistes musulmans ou juifs
mais personne ne dit rien sur ce qui se dit dans
les églises de France ?"

"Ne serait-il pas temps de réagir ?"

"Après, Mesdames et Messieurs les catholiques,
vous vous étonnez encore que
vos églises se vident ?"

"Avant la création de la femme par Dieu,
l'homme était donc seul ou plutôt vivait
avec des animaux...
Quelle sexualité avait-il donc ?"

PS : J'ai décidé que la prochaine fois que je serai contraint d'assister à une messe (car maintenant, ce sera uniquement sous la contrainte), j'aurais sur moi une petite pancarte et à chaque écart vis-à-vis de la loi de la République Française, je la sortirai. Voici ce que cette pancarte dira :

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