Pourquoi je poste ENCORE et TOUJOURS des questions ? L'exemple vient d'en haut paraît-il. Quand je ne sais pas, je demande. Ce blog est là pour référencer les questions que je pose sur ma ville, Paris, mon Pays, la France, l'Europe dont fait partie mon pays, le Monde, notre seul à tous. Les questions pourront être gentilles, amicales, acides ou caustiques, c'est juste pour comprendre. Et bien évidemment, ces questions appellent des réponses, les vôtres Alors n'hésitez pas une seule seconde.

30 janvier 2013

Lorsqu'un député U.M.P. parle de "viol de la loi"... On rigole !!!

Monsieur Henri Guaino,

Une circulaire du Ministère de la Justice, signée par Madame Taubira, autorise les autorités à délivrer un certificat de naissance aux enfants nés à l'étranger de parents français par la technique de la Gestation Pour Autrui. Ces enfants sont appelés : "Les fantômes de la république".

Vous avez dit :

"Le gouvernement appelle à violer la loi sur la GPA"


Pour l'instant, je n'arrive pas à me faire une idée sur cette question, alors je ne prendrai pas position pour ou contre. J'ai besoin d'autres débats pour me faire une opinion solide.

Mais, car il y a toujours un "mais" dans mes questionnements, j'ai quand même quelques questions à vous poser concernant ce que vous appelez le "viol de la loi".

Questions :


"Euh, combien de lois avez-vous violées
entre 2002 et 2012 ?"

"Vos charmants amis députés,
depuis 2 jours,
violent quotidiennement la loi
qui condamne l'homophobie,
là, ça ne vous gêne pas ?"

"Un exilé fiscal,
il fait quoi avec la loi ?
Il la viole ou il la détourne ?"
"Lequel des deux est le plus grave ?"

"Depuis des années,
nous entendons parler de mondialisation,
mais finalement,
est-ce que vous ne viendriez pas de comprendre
que la mondialisation ne concerne 
plus que la Finance comme vous le souhaitez
mais également les idées et les lois ?"

"La P.M.A. est interdite en France
mais pas en Espagne ou en Belgique,
vous croyez peut-être que les Français
ne vont pas profiter également
de l'absence d'harmonie législative en Europe ?"

"Vos riches amis pensent à leur argent,
nous, simples citoyens pensons
à nos futures familles,
c'est peut-être cela qui vous dépasse ?"

Un discours qui restera dans les annales...

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice.

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des lois, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, mesdames, messieurs les députés, nous avons l’honneur et le privilège, Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la famille, et moi-même, de vous présenter, au nom du Gouvernement, un projet de loi traduisant l’engagement du Président de la République d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

S’agissant de l’état des personnes, ce sont donc principalement des dispositions du code civil relatives au mariage, à l’adoption et à l’attribution du nom de famille qui seront adaptées.

Dominique Bertinotti et moi-même avons tenu à participer activement, dans le respect des prérogatives des parlementaires, aux deux séances de la commission des lois, puisque, à la suite des modifications du règlement de l’Assemblée nationale, c’est sur le texte issu des travaux de la commission que nous allons débattre pendant ces deux semaines, week-ends compris.

Nous n’avons jamais sous-estimé l’importance de cette réforme. C’est pourquoi nous avons accueilli avec le plus grand respect toutes les personnes qui ont accepté d’être auditionnées. Nous savons à quel point les travaux de la commission sont utiles. Ils ont amélioré le texte, et les dispositions qui y ont été introduites seront présentées par vos rapporteurs.

Je voudrais m’arrêter un instant sur l’évolution du mariage, pour que nous comprenions mieux ce que nous sommes en train de faire.

Dans une maison qui aime tant à citer le doyen Jean Carbonnier, je ne vais pas déroger à la règle. En 1989, à l’occasion des travaux de réflexion sur le bicentenaire de la Révolution française, il définissait le mariage civil comme la « gloire cachée » de celle-ci. Il faisait évidemment allusion aux vifs débats qui ont accompagné l’instauration de ce mariage civil, sa dimension contractuelle, sa durée, c’est-à-dire la possibilité de divorcer. À cette époque, deux religions reconnaissent le divorce, la religion protestante et la religion juive, tandis que la religion catholique, majoritaire, déclare le mariage indissoluble. Le doyen Carbonnier considère donc que le constituant de 1791 a bien accompli une véritable révolution en instaurant le mariage civil. La sécularisation de ce mariage est ainsi consacrée dans la Constitution de 1791.

Le mariage civil porte l’empreinte de l’égalité. Il s’agit d’une véritable conquête fondatrice de la République, dans un mouvement général de laïcisation de la société.

Une telle conquête était importante essentiellement pour ceux qui étaient exclus du mariage à cette époque. Après la révocation de l’édit de tolérance, dit édit de Nantes, en 1685, les protestants ne pouvaient se marier qu’en procédant secrètement avec leurs pasteurs. Ils ne pouvaient pas constituer une famille et leurs enfants étaient considérés comme des bâtards. À partir de 1787, l’édit de tolérance autorise de nouveau les prêtres et les juges à prononcer ces mariages en tant qu’officiers de l’état-civil. Il y a donc une première ouverture, deux ans avant la Révolution, avec cette reconnaissance du pluralisme religieux et la possibilité d’inclure dans le mariage ceux qui en étaient exclus, à savoir les protestants et les juifs. Mais le mariage n’inclut encore que les croyants.

Il exclut aussi des professions, et notamment les comédiens, parce que la religion proclame qu’elle ne saurait reconnaître les pratiques infâmes des acteurs de théâtre. C’est d’ailleurs le comédien Talma qui va saisir la Constituante parce que le curé de Saint-Sulpice refuse de publier les bans de son mariage avec une « mondaine », comme on disait à l’époque. (Sourires.)

Les constituants décident donc d’instaurer un mariage civil et inscrivent dans l’article 7 du titre II de la Constitution de septembre 1791 que le mariage n’est que contractuel et que le pouvoir législatif établira pour tous les habitants, sans distinction, le mode par lequel les naissances, mariages et décès seront constatés et désignera les officiers chargés de constater et d’enregistrer ces actes.

Le mariage civil permet d’inclure des croyants non catholiques, mais il est élargi à tous, c’est-à-dire que tous ceux qui souhaitent se marier peuvent disposer des mêmes droits et doivent respecter les mêmes obligations.

Cette conception du mariage civil, qui porte l’empreinte de l’égalité, est en fait essentiellement une liberté, parce que, dès l’instauration du mariage, le divorce sera également reconnu. Il est écrit dans l’exposé des motifs de la loi de 1792 que le divorce résulte d’une liberté individuelle, dont un engagement indissoluble serait la perte. Puisque le mariage est la liberté des parties et non la sacralisation d’une volonté divine, cette liberté de se marier ne se conçoit qu’avec la liberté de divorcer, et, parce que le mariage va se détacher du sacrement qui l’avait précédé, il pourra représenter les valeurs républicaines et intégrer progressivement les évolutions de la société.

La meilleure manifestation de cette liberté s’exprime par l’article 146 du code civil, qui n’a pas changé depuis son origine, et selon lequel il n’y a pas de mariage sans consentement. Cet article établit donc la pleine liberté de l’un et de l’autre conjoint dans le mariage.

Si l’on se souvient que le mariage a d’abord été une union de patrimoines, d’héritages, de lignées, que l’on passait chez le notaire avant de passer chez le prêtre,…

M. Jacques Myard. Aujourd’hui encore !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…le fait de reconnaître la liberté de chacun des conjoints est un progrès considérable, aujourd’hui encore inscrit dans le code civil.

Le divorce va donc accompagner très vite le mariage. Il sera prohibé en 1816, dans une ambiance où les courants conservateurs sont dominants et où les libertés, notamment celles des femmes, sont en régression. Il sera rétabli en 1884 par la loi Naquet, là encore dans un mouvement général contraire de laïcisation de la société. L’évolution du mariage porte en effet très fortement la marque de la laïcité, de l’égalité et de la liberté telles que ces valeurs ont évolué dans notre droit et dans notre société (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR), dans une relation diachronique qui a connu parfois de très vives tensions.

M. Jacques Myard. Ce n’est pas le sujet !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

C’est donc dans un mouvement de laïcisation de l’état-civil, des libertés individuelles, de la société en général que le divorce sera restauré en 1884. C’est en effet au cours de cette décennie que d’autres lois de liberté individuelle, telles que la loi sur la presse, les lois relatives à la liberté d’association ou à la liberté syndicale, et bientôt la loi de séparation des églises et de l’État, vont intervenir. Le divorce sera consolidé en 1975 par le rétablissement du consentement mutuel, qui était déjà reconnu en 1792, comme d’ailleurs l’incompatibilité d’humeur.

Le mariage, accompagné du divorce, reconnaît donc la liberté, y compris celle de ne pas se marier, et c’est la raison pour laquelle la loi reconnaît les familles en dehors du mariage et va progressivement reconnaître les enfants de ces familles. Le mariage, qui a réussi à se détacher du sacrement, va en effet se détacher également d’un ordre social fondé sur une conception patriarcale de la société (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC), conception qui fait du mari et du père le propriétaire, le possesseur du patrimoine, bien entendu, mais aussi de l’épouse et des enfants.

Cette évolution du mariage et du divorce, qui permettra dorénavant aux couples de choisir librement l’organisation de leur vie, sera inscrite dans la loi parce que, depuis deux siècles, l’institution du mariage connaît une évolution vers l’égalité, et c’est bien ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui : parachever l’évolution vers l’égalité de cette institution…

Plusieurs députés du groupe UMP. Rien à voir !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. …

née avec la laïcisation de la société et du mariage.(Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

Cette évolution va concerner d’abord les femmes, avec la suppression de la référence au chef de famille, la reconnaissance de la communauté de vie, la loi de 1970 puis celle de 1975, qui va réintroduire le consentement mutuel. La reconnaissance des droits des femmes sera inscrite progressivement dans la loi. L’année 1970, c’était il y a à peine une quarantaine d’années, c’est-à-dire que vivent encore aujourd’hui des femmes qui ont eu besoin de l’autorisation de leur époux pour ouvrir un compte bancaire, souscrire un contrat, disposer de leur salaire et donc être reconnue comme sujet de droit.
(Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

Plusieurs députés du groupe UMP. Hors sujet !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Cette évolution vers l’égalité, qui va moderniser notre institution du mariage en reconnaissant la femme comme sujet de droit, va reconnaître aussi progressivement les droits des enfants. Par la loi de 1972, le législateur cessera d’établir une différence entre les enfants légitimes et les enfants naturels. Il procédera donc à une refonte de la filiation, de façon à reconnaître une égalité des droits pour les enfants, que leur filiation soit légitime ou naturelle.

En 2000, c’est un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’arrêt Mazurek, qui contraindra la France à mettre un terme aux discriminations imposées aux enfants adultérins, et c’est seulement par une ordonnance de 2005, ratifiée par une loi de 2009, que les notions d’enfant légitime et d’enfant naturel vont disparaître de notre code civil. L’enfant devient donc également un sujet de droit.

En vous présentant aujourd’hui ce projet de loi, qui contient des dispositions ouvrant le mariage et l’adoption à droit constant aux couples homosexuels, le Gouvernement choisit de permettre aux couples de même sexe d’entrer dans cette institution et de composer une famille comme les couples hétérosexuels, soit par une union de fait, que l’on appelle le concubinage, soit par un contrat, le PACS, soit par le mariage. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

C’est bien cette institution que le Gouvernement a décidé d’ouvrir aux couples de même sexe.

M. Jacques Myard. Il a tort !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

C’est un acte d’égalité. (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP.)

M. Marc Laffineur. Et l’enfant ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Il s’agit du mariage tel qu’il est institué actuellement dans notre code civil. Il ne s’agit pas d’un mariage au rabais, il ne s’agit pas d’une union civile…

M. Jean-Luc Reitzer. C’est dommage !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. …

prétendument aménagée. Il ne s’agit pas non plus d’une ruse, d’une entourloupe (« Si ! » sur les bancs du groupe UMP.), il s’agit du mariage en tant que contrat entre deux personnes(Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR), en tant qu’institution produisant des règles d’ordre public.

Oui, c’est bien le mariage, avec toute sa charge symbolique et toutes ses règles d’ordre public, que le Gouvernement ouvre aux couples de même sexe, dans les mêmes conditions d’âge et de consentement de la part de chacun des conjoints, avec les mêmes interdits, les mêmes prohibitions, sur l’inceste, sur la polygamie, avec les mêmes obligations d’assistance, de fidélité (Exclamations sur de nombreux bancs du groupe UMP), de respect, instaurées par la loi de 2006, avec les mêmes obligations pour chaque conjoint vis-à-vis l’un de l’autre, les mêmes devoirs des enfants vis-à-vis de leurs parents et des parents vis-à-vis de leurs enfants.

Oui, c’est bien ce mariage que nous ouvrons aux couples de même sexe. Que l’on nous explique pourquoi deux personnes qui se sont rencontrées, qui se sont aimées (Exclamations sur les bancs du groupe UMP),…

M. Lucien Degauchy. On va pleurer !

M. Philippe Meunier. Sortez les violons !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…qui ont vieilli ensemble devraient consentir à la précarité, à une fragilité, voire à une injustice, du seul fait que la loi ne leur reconnaît pas les mêmes droits qu’à un autre couple aussi stable qui a choisi de construire sa vie.

M. Yves Fromion. Il faut supprimer le divorce, dans ce cas!

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Qu’est-ce que le mariage homosexuel va enlever aux couples hétérosexuels ? (« Rien ! » et applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR. – Exclamations sur de nombreux bancs du groupes UMP.) S’il n’enlève rien, nous allons oser poser des mots sur des sentiments et des comportements. Nous allons oser parler de mensonges à l’occasion de cette campagne de panique (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), sur la pseudo-suppression des mots de « père » et de « mère » du code civil et du livret de famille. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Philippe Meunier. Scandaleux !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Nous posons les mots et nous parlons d’hypocrisie pour ceux qui refusent de voir ces familles homoparentales et ces enfants, exposés aux aléas de la vie. Nous posons les mots et nous parlons d’égoïsme pour ceux qui s’imaginent qu’une institution de la République pourrait être réservée à une catégorie de citoyens. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR. - Protestations sur de nombreux bancs du groupe UMP.)

Un député du groupe UMP. C’est ce qui s’appelle un amalgame !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Nous disons que le mariage ouvert aux couples de même sexe illustre bien la devise de la République. Il illustre la liberté de se choisir, la liberté de décider de vivre ensemble.

M. Yves Fromion. Et la liberté des enfants d’avoir un père et une mère ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Nous proclamons par ce texte l’égalité de tous les couples, de toutes les familles.

M. Pierre Lequiller. Et les enfants ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Enfin, nous disons aussi qu’il y a dans cet acte une démarche de fraternité, parce qu’aucune différence ne peut servir de prétexte à des discriminations d’État. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. S’il vous plaît, chers collègues ! Écoutez les arguments de Mme la garde des sceaux. Vous aurez l’occasion de vous exprimer par la suite.

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Au nom d’un prétendu droit à l’enfant (Exclamations sur les bancs du groupe UMP)…

M. Yves Fromion. Ce n’est pas un « prétendu » droit !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. …

qui n’existe pas, vous protestez parce que le mariage et l’adoption sont ouverts aux couples de même sexe dans exactement les mêmes conditions que pour les couples hétérosexuels. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)Autrement dit, ou bien vous nous affirmez que les couples hétérosexuels ont un droit à l’enfant…

M. André Schneider. Ils les font !

M. Yves Fromion. C’est le droit naturel !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…inscrit dans le code civil, ou bien ce droit à l’enfant n’existe pas – et de fait il n’existe pas – et les couples homosexuels auront le droit d’adopter dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels.(Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

Au nom d’un prétendu droit à l’enfant (Exclamations sur les bancs du groupe UMP),…

M. André Schneider. Arrêtez avec votre « prétendu » !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…vous refusez des droits à des enfants que vous choisissez de ne pas voir. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Le texte que nous vous présentons n’a rien de contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant.

M. Hervé Mariton. Si !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Au contraire, il protège des enfants que vous refusez de voir.(Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Les couples homosexuels pourront adopter dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels,…

M. Xavier Breton. La condition d’être père et mère ?

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…selon les mêmes procédures : l’agrément sera accordé dans les mêmes conditions par les conseils généraux, l’adoption prononcée dans les mêmes conditions par le juge, conformément à l’article 353 du code civil,…

M. Hervé Mariton. Ce n’est pas trop démontré !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux. …

qui dispose que l’adoption est prononcée si elle est conforme aux droits de l’enfant. Par conséquent, vos objections n’ont pas de fondement (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), si ce n’est une réelle difficulté à inclure dans vos représentations la légitimité de ces couples de même sexe. Or vos enfants et petits-enfants les incluent déjà et les incluront de plus en plus. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.) Et vous serez bien mal à l’aise lorsque, par curiosité, ils liront les comptes rendus de nos débats ! (Mêmes mouvements. –Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Nous avons donc décidé d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Le mariage, comme je l’ai montré références historiques et juridiques à l’appui, a été une institution de propriété puisqu’il a d’abord servi à marier des patrimoines, des héritages et des lignées.

M. Yves Fromion. Vous réécrivez l’histoire !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Il a été une institution de possession puisque le mari et père avait une autorité absolue sur l’épouse et les enfants. Il a été une institution d’exclusion, nous l’avons vu : le mariage civil a mis un terme à l’exclusion des croyants non catholiques et de certaines professions, donc de toute une série de citoyens. Ce mariage, qui a été une institution d’exclusion, va enfin devenir, par l’inclusion des couples de même sexe, une institution universelle. Enfin, le mariage devient une institution universelle !

Vous pouvez continuer à refuser de voir, à refuser de regarder autour de vous, à refuser de tolérer la présence, y compris près de vous, y compris, peut-être, dans vos familles, de couples homosexuels. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. André Schneider. C’est quoi, le débat, pour vous ?

M. Claude Bartolone. S’il vous plaît !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Vous pouvez conserver le regard obstinément rivé sur le passé(Exclamations sur les bancs du groupe UMP),…

M. Philippe Meunier. C’est vous qui êtes dépassés !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

…et encore, en regardant bien le passé, y trouverez-vous des traces durables de la reconnaissance officielle, y compris par l’Église, de couples homosexuels. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Vous avez choisi de protester contre la reconnaissance des droits de ces couples ; c’est votre affaire. Nous, nous sommes fiers de ce que nous faisons. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

M. Lucien Degauchy. Ah oui, il y a de quoi !

Mme Christiane Taubira, garde des sceaux.

Nous en sommes si fiers que je voudrais le définir par les mots du poète Léon-Gontran Damas : l’acte que nous allons accomplir est « beau comme une rose dont la tour Eiffel assiégée à l’aube voit s’épanouir enfin les pétales ». Il est « grand comme un besoin de changer d’air ».

29 janvier 2013

Il reste un dernier tabou pour Bompard : la polyandrie...

Monsieur Jacques Bompard,

J'aimerais comprendre votre fonctionnement intellectuel vis-à-vis du Mariage pour Tous.

Vous souhaitez par vos nombreux amendements nauséabonds légaliser un certain nombre de comportements pervers et condamnables par la loi :

- La pédophilie,
- L'inceste,
- La polygamie.

Avec pour seul argument : 

"Puisque l'amour régit tout,
il faut légaliser "toutes les formes" d'amour."

Questions :

"Bizarrement, vous préconisez la polygamie,
mais pas la polyandrie...
Une femme avec plusieurs hommes,
c'est votre dernier tabou ?"

"Pour vous l'amour d'un père pour son fils ou sa fille
ou l'amour d'une mère pour son fils ou sa fille
seraient identiques à l'amour d'un homme et d'une femme,
deux femmes ou de deux hommes ?"

"Qu'avez-vous donc vécu dans votre enfance
pour que de telles obscénités puissent naître
dans votre tête ?"

"Finalement, sont-ce vos propres perversions
qui transpirent dans vos amendements ?"

"Donc, pour vous, ça c'est normal ?"
Pour voir l'intégralité, aller jeter un oeil sur le site du "Petit journal" cliquant ici.

 "Et là, c'est anormal ?"


Et si on arrêtait avec les idées reçues, une bonne fois pour toute...

A tous,

Je vais revenir dans ce texte sur la manif de dimanche pour la mariage pour tous, non pas pour dire que nous étions nombreux, très nombreux, non plus pour dire que c'était un moment joyeux, sans haine et militant.

Non, je vais revenir sur un événement qui a duré, pour moi, tout l'après-midi.

Nous sommes arrivés avec mon mari à 13 h 45 à Denfert Rochereau. Nous traversons la place pour atteindre la tête du cortège pour voir qui il y avait. Juste par curiosité.

Après avoir vu le gratin de la gauche, nous nous postons tous les deux sur un trottoir pour faire des photos et surtout pour attendre mon ancienne chef qui doit être présente avec sa femme et sa fille adoptive.

Au bout de quelques minutes je sens sur moi des regards insistants, voir haineux.

Je me dis :
"Merde, j'ai mis ma moumoute de travers
(pas les cheveux mais mon écharpe en acrylique sauvage) ???"
"J'ai une trace de crème antirides ???"

Mon mari vient me confirmer que les gens me regardent avec des regards loin d'être sympathiques, voire méprisants.

Robert Hue, ancien secrétaire général du P.C., était présent. Il est passé à 3 mètres de moi et m'a jeté un regard noir et interrogatif.

Mon mari me conseille vivement de coller un autocollant bien visible afin de mettre un terme à ces attitudes, ou en tout cas atténuer ces regards réprobateurs.

Petit rappel de ma tenue vestimentaire, tenue au demeurant que je porte très régulièrement :

  • Manteau noir gothique long
  • Moumoute en acrylique sauvage en écharpe
  • Jean
  • Chaussures italiennes pointues
  • Un badge "Devil Inside"
  • Un pin's Ange.

Images :

Arrivés prêt de Bastille, je rencontre un "vieux pote", Antonio, le Président du SNEG, nous discutons et là, une dame, membre d'un syndicat, m'alpague et me dit :

"Merci Monsieur , merci d'être là.
Merci de nous soutenir et d'être solidaire..."

Je regarde mon mari, je regarde Antonio, surpris par cette démarche. Je m'adresse à elle :

"Mais vous pensez parler à qui ?"

"Bah, à un prêtre..."
me dit-elle avec un grand sourire.

Et là je lui explique :

"Je ne suis pas prêtre mais gothique...
Il va peut-être falloir cesser de confondre..."

C'était donc cela : aux yeux des manifestants, j'étais un prêtre venu se "rincer" l'oeil ?!?!


Questions :
"Ne serait-il pas temps de cesser
avec ses idées reçues absurdes
alors que nous demandons au reste
de la population de cesser les leurs
à notre encontre ?"

"Ne serait-il pas temps que le droit
à la différence soit un des fondements
de notre communauté
avant de l'imposer aux autres ?"

"Donc, un manteau noir = prêtre ?"

"Mais quelle culture avez-vous donc
pour faire un tel raccourci ?"

"Y aurait-il un code vestimentaire
du bon PD militant ?"

"Donc, au premier regard,
vous savez si une personne
est bonne ou mauvaise ?"

"J'ai arpenté le milieu pendant des années en bonne soeur,
cela n'a jamais posé le moindre problème, au contraire
je m'habille en moi, comme tous les jours
et là, ça vous pose un problème ???"
Soeur Thylège de la Vache Folle
 Gardienne des Anges
Dite la Gothique
Soeur de la Perpétuelle Indulgence
1994-2008
"Quand allez-vous ouvrir les yeux
sur votre propre obscurantisme ?"

27 janvier 2013

Un référendum... Pourquoi faire ?

Messieurs les politiques de droite,

Vous hurlez depuis plusieurs semaines qu'il faut que le gouvernement organise un référendum au sujet du mariage pour tous (référendum qui ne rentre pas dans le cadre de l'article 11 de la Constitution... Mais ça, ça vous échappe).

En 2005, les français ont voté contre le projet de nouvelle constitution européenne.

En 2007, vous avez fait voter par vos députés asservis le projet nouvelle constitution européenne sans tenir compte un instant du choix des français exprimé dans les urnes en 2005.

Questions :

"Vous ne vous sentez pas un peu
gênés de réclamer un référendum
alors que vous avez balayez
le choix qu'avait fait les français ?"

"Le référendum,
c'est quand ça vous arrange ?"

"Pourquoi demander un référendum
sur une question qui ne changera pas VOTRE vie
et ne pas respecter le résultat
d'un référendum qui, lui,
à changé NOTRE vie ?"

Guaino patauge...


M. Guaino, vous débâtez (en tout cas vous essayez) avec à Mme Bertinotti, Ministre de la Famille, sur BFM TV au sujet du mariage pour tous. 

Vous dites :
"Le mariage entre un homme et une femme
est un fait historique"

"Savez-vous, M. Guaino,
que l'Histoire sert à avancer
et non uniquement à la reproduire ?"

Parfois, lorsqu'une habitude est mauvaise quoique historique, il faut la changer. Ainsi, l'esclavage qui est un fait historique fut un beau jour aboli...

Deuxième charge :
"Le mariage a pour unique but la procréation"

"Si on suit scrupuleusement votre avis, 
un couple hétérosexuel stérile

n'a donc pas le droit de se marier ?"

Merci à Markozone

Petit florilège des pancartes de la Manifestation POUR le Mariage pour Tous


 




 




 



Une dernière démonstration avant la manif pour l'égalité de tous... Sans exception

«Cette question du mariage gay m’intéresse en raison de la réponse qu’y apporte la hiérarchie ecclésiale. Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c’est celui de l’église, c’est la Sainte Famille.

Mais examinons la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n’est pas le père : Joseph n’est pas le père de Jésus. Le fils n’est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n’a jamais fait l’amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c’est ce que Levi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : on est juif par la mère. Il y a trois types de filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l’adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l’impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance pour ne garder que l’adoption.

L’église donc, depuis l’Evangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l’adoption : il ne s’agit plus d’enfanter mais de se choisir. A tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant «je t’ai choisi», «je t’adopte car je t’aime», «c’est toi que j’ai voulu». Et réciproquement : l’enfant choisit aussi ses parents parce qu’il les aime.

De sorte que pour moi, la position de l’église sur ce sujet du mariage homosexuel est parfaitement mystérieuse : ce problème est réglé depuis près de 2 000 ans. Je conseille à toute la hiérarchie catholique de relire l’Evangile selon Saint-Luc. Ou de se convertir.»
Michel Serres

Et j'ajoute à cette magnifique démonstration que Marie est quand même la première mère porteuse de l'histoire de l'humanité.